Avec l'apparition des lignes de chemin de fer, et l'inauguration de la voie ferrée le 28 octobre 1881 entre Mayenne et Fougères, les carrières de pavés se sont développés, fluctuant sur une augmentation de la population locale d'ouvriers. L'une d'elle appartenait à Léon Gontier, qui employait jusqu'à 80 personnes. Une exploitation débuté par cette famille dans les années 1880 jusqu'à la première guerre mondiale. Un drame, mis sans doute fin à l'exploitation de la carrière Gontier :
Extrait du Journal d'Ernée : Dimanche 4 juin 1911
Epouvantable accident à Saint Denis de Gastines
Monsieur Gontier Fils est tué par l'explosion prématurée d'une mine.
Mardi après-midi, un terrible accident est venu jeter le deuil et la désolation dans une famille des plus connues et des plus estimées de Saint denis de Gastines.
Monsieur Léon Gontier, fils de l'entrepreneur est allé conduire un camarade au train de 3 heures et rentrait au bourg lorsqu'en chemin, l'idée lui vient d'aller faire un tour à la carrière. Il s'y rendit, et voyant un fourreau de mine perforé, il se mis en devoir de compléter le chargement pour la faire exploser. C'est un travail que Monsieur Gontier faisait tous les jours, il avait l'habitude des divers explosifs, d'abord, par une pratique de plusieurs années, ensuite par les connaissances théoriques acquises au 1er régiment de génie, où il avait fait son service militaire, on ne peut donc imputer l'accident à un manquement professionnel.... »
Au XXème Siècle
L'exploitation de la carrière de Froulay continua jusque dans les années 1930, dont le propriétaire était Monsieur Aimé Le Chaton (exploitant de 1926 à 1931). Différents tailles et formes de pavés (principalement cubique) étaient exigés par les commanditaires de toute la France. Les pavés étaient stockés à la gare de Saint Denis de Gastines, avant d'être livrés par wagons vers le Nord de la France, en Belgique et vers quelques ports marchands. Les chutes et débris de pavés permettaient d'encaissés le différents chemins, ainsi que de dallés les écuries et les étables. Lors des jours fériés, les ouvriers avait le droits de retirer des pavés pour leurs propres usages, et principalement pour le sol de leur habitation.
sources : Archives personnelles et remerciements à Mme Robine et Mr Pierre Landrain (Petit-fils d'Aimé Le Chaton)
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Histoire de pavé
La commune de Saint Denis de Gastines est très profondément liés aux pavés et principalement à son lieu d'extraction, les carrières. La typographie et la géologie de son sol, démontre la présence de veines de diorite qui traverse le territoire du sud au nord. Les pavés sont utilisés dans le domaine de la construction pour le revêtement de sols ou de chaussées par pavage. Les voies romaines en étaient recouverte. Les revêtements de chaussée en pavés ont connu un regain en France au cours des dernières décennies du 19ème siècle, avec le développement des voies piétonnes dans les villes, la multiplication des axes de circulation, et la création de voies ferrées, pour un besoin pour le ballastage. La disparition de ce matériau est du à différents facteurs, son remplacement par du macadam, notamment en France. Les trois raisons principales, le bruit de roulement, l'inconfort pour les piétons, cyclistes et véhicules, parce que les pavés ont souvent servi, en particulier à Paris, pour construire des barricades pendant les périodes troublées. Des tronçons de routes pavées ont été conservés pour la course cycliste Paris-Roubaix dont ils sont le symbole et l'une des difficultés principales. Le pavés est ré-apparu, lors des aménagements des chaussées et espaces urbains, et depuis le début des années 80, de nombreuses villes et communes ont réhabilités ce matériaux ancestrales. Mais rarement par le pavé originale, suppléé par des pavés mécaniques en béton, moulés et de forme régulière, voir auto-ploquant, qui se posent généralement sur du sable, le fait qu'ils s'encastrent parfaitement les uns dans les autres rend inutile le jointoiement au mortier.
Pavés dyonisiens | Pavés parisiens |
Extrait de l’article : Voyage en France - Journal le Temps 27 décembre 1891
« La vallée de la Vègre. Chemins de fer à voie étroite et grandes lignes. En Charnie. Saint-Denis d'Orques. Sainte-Suzanne, les Coëvrons et les caves à Margot. Les carrières de Voutré. La préparation du macadam parisien. Triomphe de l'association ouvrière. Saint-Denis-de-Gastines et ses pavés. Dans les Coëvrons. Evron et le Rochard. Le Montaigu et Hubricaire »
« Afin d'éviter les pertes ou les dégradations d'outils, les ouvriers sont tenus de s'en fournir eux- mêmes. Mais, pour leur permettre de les faire réparer de suite, on a construit des forges gratuitement fournies aux maréchaux qui vendent les aciers, pics à mine, marteaux ou massettes, qui font les pointes de burin et les têtes de masse. Plusieurs de ces maréchaux sont là depuis plus de vingt ans. M. Barrier ne s'en est pas tenu à cette ingénieuse organisation. Les ouvriers, leurs femmes, leurs enfants sont soignés gratuitement en cas d'accidents ou de maladie. Tous les jours à 11 h. 1/2 une soupe et une portion de lard sont gratuitement fournies aux ouvriers. En été, quatre heures du soir, chacun reçoit un litre de cidre. Grâce à ces soins pour les ouvriers, grâce aux procédés nouveaux d'extraction qui ont pu être employés, on a pu, malgré la dureté exceptionnelle de la pierre, arriver à des prix de revient fort bas. Chaque année des progrès sont réalisés et la ville de Paris qui emploie pour ses chaussées la presque totalité des pierres de Voutré, peut, à chaque exercice réduire son prix d'acquisition. Le même entrepreneur a ouvert à Saint-Denis-de-Gastines, entre Mayenne et Ernée, des carrières de pavés. Depuis que le chemin de fer de Fougères est livré à l'exploitation, ces carrières prennent chaque jour une importance plus considérable. Dirigés sur le port de Caen, les pavés arrivent à lutter avec avantage avec les pavés des carrières belges de Quenast jusqu'ici en possession d'un véritable monopole. Les quais de Rouen, du Havre, de Dunkerque, etc., où le mouvement est si considérable, ont été pavés en diorite porphyroïde de Saint-Denis-de-Gastines. 300,000 de ces pavés sont expédiés chaque année. Le nombre s'en accroîtrait encore par le commerce intérieur, si le transport n'était pas aussi élevé. »
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Source : : https://gallica.bnf.fr/