Entre le VIième et le Xème siècle de notre Ère, les francs qui devaient se défendre à une époque de perpétuels dangers, édifiaient des monticules de terre, plus tard appelés improprement « mottes féodales » sur les sommets desquels ils plantaient des pieux serrés les un contre les autres, qu'ils entouraient de fossés si possible remplis d'eau et qui leur servaient de refuge en cas d'attaque. L'examen des lieux montre que tout convenait à MONTFLEAUX pour l'édification d'un tel ouvrage. Une motte de ce genre à existé à la Censive et n'a été détruite qu'au début du XXème siécle.
Motte féodale (exemple)
L'époque féodale a été caractérisée à Saint Denis comme le reste du Maine, par une entreprise générale de défrichement de mise en valeur et d'appropriation du sol.
Des fiefs se créent, dont une liste précise est difficile à établir, car elle fut variable, ainsi que leur mouvance au cours des âges. Citons par ordre alphabétique et non par ordre d'importance, les dépendances créés à cette époque : La Bilheudière, Le Bois, Le Bois Béranger, Les Buronnières, La Censive, Champorin, Gastines, Les Loges, Montfleaux, Morand, Rigardon, Villebedon.
Les fiefs dépendaient de la Baronnie, plus tard Marquisat et enfin Duché Pairie de Mayenne.
Les détenteurs de ces dépendances, nobles, devaient foi et hommage, ainsi que l'assistance par les armes, aux seigneurs dont ils étaient les vassaux, du dernier d'entre eux au suzerain suprême qu'était le roi de France, c'était toute une hiérarchie si complètement disparue, qu'on à grand peine à se le représenter aujourd'hui.
La fonction essentielle des seigneurs était d'assurer la sécurité publique, tant intérieure qu'extérieur et à leurs frais, ce qui justifia les privilèges qui furent reconnus. Certains abusèrent sans doute de leurs armes, soit pour molester leurs vassaux roturiers, soit pour se battre entre eux et dévaster les terres de leurs rivaux. Mais il faut croire que dans l'ensemble, ils ne faillirent pas à leurs missions, puisque c'est sous l'organisation féodale que s'accomplit les mise en valeur d'innombrables cantons de France, jusque là découverte de forêts. Ainsi en advint-il de Saint-Denis-de-Gastines. « Nul terre sans seigneur », tel fut le principe qui présida à la répartition du sol. Avant d'en conférer le domaine utile, les seigneurs locaux organisèrent d'abord d'exploitations agricoles pour eux-même. Ils les confièrent à des serviteurs à gages, et les nommèrent suivant une particularité du terrain, du régime des eaux ou des bois.
Citons par exemple, autour du Bois Beranger : le Bois, le Tremblay, la Porte. Autour de Montfleaux : La Grange, les Bruyères, Les Noës (prairies humides). Autour de Rigardon : Beaudouet, les Brosses (coupes forestières), les Coudrais.
Dans le même temps, les seigneurs donnèrent d'autres concessions à des colons venus des pays d'alentour en conservant sur ces domaines : le domaine éminent, c'est-à-dire, le droit d'exiger une petite redevance annuelle en argent et en nature ou en corvées.
Source et article diffusé dans le bulletin municipal de Saint Denis de Gastines 1983