Le 16 octobre 1870, le préfet de la Mayenne adressait à tous les maires du département cette circulaire :
«Monsieur le Maire, la révision des mobilisés de votre commune est terminée. Veuillez, par retour du courrier, m’envoyer les noms de ceux d’entr’eux qui se tiennent solidement à cheval et qui ont l’habitude de soigner les chevaux.»
Une lecture rapide et forcément superficielle des réponses a pu laisser croire au Préfet que la Mayenne regorgeait de cavaliers et qu’il suffirait de leur procurer des chevaux pour mettre sur pied, au sein de la garde nationale mobilisée, des unités de cavalerie aptes à ouvrir la route et éclairer la marche en avant des bataillons et des légions de fantassins qui se formaient. Certains maires ont en effet retourné une liste impressionnante de «mobilisés sachant monter à cheval et soigner les chevaux».
Le maire de Saint-Denis de Gastines, M. Constant De Coeurdoux (maire de 1840-1882) par exemple, dit avoir «Une quarantaine d’hommes habitués comme cultivateurs ou domestiques de cultivateurs à soigner et à monter des chevaux comme on a l’habitude de le faire en campagne».
Sources : Bernard Sonneck - Marie de Bruchard
Archives départementales de la Mayenne : www.lamayenne.fr -
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