Épidémies et Pandémies du 17ème et 18ème siècles

Épidémies et pandémies au cours des siècles

Les épidémies n’ont pas attendu la mondialisation ni la crise du coronavirus pour s’étendre à l’ensemble du globe. Dès l’Antiquité, les maladies ont décimé des populations entières en l’espace de quelques mois voire quelques jours, déclenchant la terreur des habitants face à un mal inconnu. La pandémie se caractérise par une propagation rapide de la maladie et un taux de mortalité élevé. Transmises par des virus ou des bactéries inconnus à leur époque, ces pandémies ont tué des millions de personnes et marqué l’histoire de l’humanité.

 

En Mayenne et le Haut Maine (Mayenne-Sarthe)

Les épidémies, Famines

En 1706-1707, une épidémie de dysenterie provoque d’importantes surmortalités notamment dans le Maine, en Anjou et dans le Haut-Poitou. Globalement, dans certaines régions, la surmortalité constatée dans les années 1707 et 1708 résulte d’un contexte épidémique qui se poursuit jusqu’en 1715. Les grandes dysenteries du XVIIIème siècle : Les grandes dysenteries de 1705, 1706 et 1707 sont attribuées à des étés très chauds. Le 30 juillet 1705, il fait 39,5° à l’ombre en Anjou. Il fait chaud, le blé est magnifique, le pain n’est pas cher, les gens pourraient être heureux, mais ils ne le sont pas car la sécheresse, tarissant les puits, a certainement contribué elle aussi à la diffusion de la maladie dont les premiers cas se manifestent dès le mois de juin. De là, le mal très contagieux se répand dans la plupart des paroisses voisines du canton. Sur ces trois années, sur une population de 20 millions de Français, il y a 414 000 morts supplémentaires, soit 135 000 ou 140 000 de plus par an. Les départements actuels les plus affectés sont le Maine-et-Loire, la Mayenne et la Vienne. A Saint Denis de Gastines (1707-1713)

En septembre 1707, un grand nombre décès augmente sur la paroisse de Saint Denis de Gastines, plus d’une trentaine sur le mois. Curieusement, l’hiver de 1708 fut très doux puisqu’on relevait à Paris en plein décembre 10°C ! La dysenterie fait de nombreux décès durant cette période, accompagnée d’hivers rigoureux. L’hiver 1709 est particulièrement froid avec des températures atteignant -20 degrés, et la famine fait rage, même dans nos campagnes. Les cultures de blé sont anéanties par le froid, et peu de récolte l’été, avec des températures caniculaires. Au total, pour les deux années (1708-1709), on en- registre en France 2 141 000 décès contre 1 330 800 naissances, soit une perte de 810 000 personnes, 3,5 % de la population. De fait, au 1er janvier 1709, le Royaume comptait 22 643 200 habitants. Il n’en compte plus que 21 800 000 au 1er janvier 1811. De nombreuses familles et paysans fuient la famine du Poitou à l’Anjou. En 1709-1710 dans les registres paroissiaux, on remarque une multiplication par deux à trois du nombre des décès. En moyenne, à la période du dernier tiers du 17ème siècle, on estime en moyenne à 110 naissances sur la paroisse de Saint Denis de Gastines, et 125 décès par an. En 1670 à Saint Denis de Gastines : 111 naissances, 29 mariages et 128 décès. La population est estimée à plus de 2250 paroissiens.

Le 17 avril 1710 - Décès d’un pauvre mendiant (Noël Gaignant)

décédé au lieu-dit la Rüe venue de Mortagne sur Perche

Transcription : «Le Dix Sept avril mil sept cent Dix par nous curé en st denis de gastines, Soussigné a été Inhumé au Cimetière le corps de Noël gaignant paûvre mendiant natif de Taurinière (1) proche de Mortain au perche(2) décédé à la Rüe en présence(3) de Michel Ménard et de Michel Goyet qui ont déclaré ne Savoir signer ...»

«Gaspard Bouquet Curé» (1) lieu identifié, subsiste un doute - (2) Erreur du curé correspond à Mortagne au Perche - (3) en préce = en présence

Note sur le registre de Saint Denis de Gastines fin 1779

A la période de la révolution française, la population Dyonisienne est estimée à 3000 habitants.

Sources : www.futura-sciences.com - Archives départementales de la Mayenne : www.lamayenne.fr -  Wikipédia www.wikipedia.com