Le Presbytère

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Nous ne connaissons pas exactement le début de sa construction. Mais, penchons-nous sur les chroniques de la paroisses écrites, il y a deux siècles, par un inconnu et faisant parties des archives de la Mayenne.

La cure de Saint-Denis-de-Gastines offrait parait-il, beaucoup moins d'avantage temporels que plusieurs autres des environs, avant 1791. Cette différence venait de ce quelques communautés religieuses avaient droit de dîme dans la paroisse, et que certaines terres en étaient complétement exemptées.

Nous ne saurions indiquer les terrains qui, à cette époque, faisaient partie du temporel. Lorsque les biens de l'église, déclarés propriétés nationales furent vendus, le presbytère, la cour, le jardin, ainsi que le petit enclos situé derrière la maison furent conservés à peu près avec leur étendue actuelle. On a seulement ajouté en 1859 une parcelle de jardin à l'ouest du nouveau presbytère afin de pouvoir ouvrir des fenêtres de ce côté. Le 15 juin 1791, le Sieur Louis Ambroise GIFFARD – MONNERIE se rendit acquéreur tant en son nom qu'en celui de ses frères et sœurs du champ de la Motte pour le somme de 2000 livres, et le 28 juin suivant le champ de la Biholle pour la somme de 510 livres, comme on le voit dans un procès-verbal de vente et des reçus conservés aux archives de la fabrique. Les mêmes documents nous prouvent que le Sieur Jacques François GIFFARD- FOUGEROLLES avait acheté le 19 avril de la même année 1791 pour la somme de 2600 livres quatre pièces de terre et un pré dépendant du ci-devant bénéfice de FRÉART. Nous ne savons quel était ce bénéfice ni quelles terres en dépendaient. Le dernier titulaire fut Mr BROCHARD-VERRERIE.

 

En 1820, Mme Veuve Jacques GIFFARD-FOUGEROLLES née Anne-Françoise MONNIÈRE, donna à Mr RENAULT alors curé, une somme de deux mille livres, en compensation des terres achetées par son mari. Avec cette somme fut acquis pour la cure le champ de la Vallée, lequel fut en 1826 divisé en trois parties à la suite de l'échange du tiers de cette pièce avec un voisin.

Le champ de la Motte, longeant la charmille du presbytère était depuis longtemps désiré par Mr le Curé BOISSIÈRE. En 1860, Mr et Mme De la DROUARDIÈRE à la sollicitation de Mgr GEORGES, l'achetèrent au prix de 5000 Francs de Mr Germain HAMON et de Mme née Ambroisine GIFFARD-MONNERIE. L'acte de donation du 14 octobre 1860 ne saurait infirmer le témoignage de Mr BOISSIÈRE, ni égarer la reconnaissance de ses successeurs.

La Charmille de bois de charmes, du XIXe siècle, elle fait une longueur de 50 mètres et une largeur de 5 mètres, cette allée forme une tonnelle ombragée surplombant le jardin du presbytère. Elle servait autrefois de lieu de prière aux prêtres de la paroisse qui y récitaient leur bréviaire.

Le presbytère s'élevait autrefois entre la cour et le jardin, la façade tournée vers le sud-ouest. Peu d'années avant la Révolution, Mr MOREAU, curé, en fit démolir une partie, et fit construire en avant, adossé à l'ancienne cuisine qui dès lors devint une chambre à coucher, un nouveau bâtiment, comprenant au rez-de-chaussée, une cuisine et une salle, et au-dessus deux chambres et un petit cabinet, le tout d'une solidité à toute épreuve. La cuisine et le vestibule étaient pavés en pierre, comme ils le sont aujourd'hui. Les pavés ont été remplacés en 1957 par le carrelage tel que nous le voyons aujourd'hui.

Comme à cette époque les vicaires avaient chacun leur domicile particulier, ce presbytère était bien suffisant pour le logement du Curé. Lorsque deux vicaires durent habiter avec lui, l'exiguïté de la maison se fit sentir. Pourtant on ne peut porter remède à cet inconvénient avant 1858, parce que jusque-là, la fabrique n'avait pas eu les ressources nécessaires. On renversa toute la partie avoisinant le jardin. Laquelle était la plus ancienne, et même le côté nord-ouest de la construction plus récente, et, en conservant seulement la cuisine, on éleva le presbytère.

Les bâtiments de service adossés autrefois au jardin furent reconstruits par Monsieur BOISSIÈRE, peu de temps après, en face de la maison.

Ces bâtiments ont été réaménagés et sont devenus le Centre de Loisirs.

Source et article diffusé dans le bulletin municipal de Saint Denis de Gastines 1992.